Approches de l’Inde. Tradition & Incidences

Tableau du développement de la Tradition hindou - la Shruti (J. Masui et R. Daumal)

Jacques Masui (dir.)
mercredi 10 octobre 2007.
 
Approches de l’Inde - Tradition et incidences, dir. Jacques Masui, Cahiers du Sud, 1949.



Tableau du développement de la Tradition hindou (J. Masui et R. Daumal)

DATES ET CONCORDANCES HISTORIQUES

MONUMENTS - INSCRIPTIONS - ARTS PLASTIQUES

Il est impossible de dater la Shruti.

Son origine appartient à ce que l’on nomme tradition primordiale.

Quelques conjectures sur la date des plus anciens hymnes védiques :


4000 av, J.-C. d’après des données astronomiques ( ?).


2000-1500 av. J.-C. d’après Masson-Oursel.


1500-1000 av. J.-C. d’après Renou.


Vers 2500 av. J.-C., scission indo-iranienne.

I.
-  LA SHRUTI

La Shruti, « audition intérieure directe », « ce qui a été entendu », constitue les témoignages des anciens Rishis sur les vérités éternelles perçues à un moment

donné et transmis ensuite de maître à disciple.

La Shruti est exprimée dans le VÉDA, le « Savoir », la « Science Sacrée ». Le recensement, attribué à Vyâsa, comporte quatre recueils ou Samhitas.

Le plus grand exégète classique du Véda est Sâyana (XIVe s. P. C.).

3000 av. J.-C. ( ?). Découverte, en 1924, des villes ensevelies de Mohenjo-Daro et de Harappa. Similitudes avec écriture et sceaux sumériens.


Vers 1400 av.. J.-C. : Inscriptions de Bogas-Keui, en Cappadoce (Traité entre le souverain des Hittites et celui de Mitani. Des noms des divinités védiques y sont cités.

RIG-VÉDA

YAJUR-VÉDA

SÂMA-VÉDA

ATHARVA-VÉDA

C’est le plus ancien

Il traite de la connaissance du sens intérieur

Il traite de la connaissance des développements

Il traite de la connaissance des correspondances subtiles

Deux recensions :

Yajur blanc et Yajur noir

Chaque Véda comprend un nombre considérable d’oeuvres « révélées » ultérieures, toutes destinées, suivant les capacités de chacun, à éclairer, à parfaire les textes primitifs.

On divise généralement l’ensemble des textes en cinq catégories :


1. Les Samhitâs.

Recueils d’hymnes ou de formules liturgiques et d’incantations (mantra), formant les Védas, au sens restreint.

2. Les Brâhmanas.

Commentaires et exégèses expliquant le rituel.

3. Les Âranyakas, « livres de la forêt », explications cosmologiques et métaphysiques (le sacrifice intérieur), destinés à l’homme qui, ayant achevé son rôle de « maître de maison », se retire de la vie sociale (suivant les étapes ou âshramas de la vie traditionnelle orthodoxe des Hindous).

850 av. J.-C. Inscriptions de Mesha, en caractères indiens (brâhmî, dérivés peut-être d’un type phénicien ?).

700-600 av. J :-C. Premières Upanishads (Chandogya et Brihad).


Vers le VIIe-VIe s. av. J.-C. Contacts avec l’Iran. Nombreuses concordances mythologiques et introduction de l’écriture araméenne. L’Inden semble alors divisée en multitude de petits royaumes ou républiques ( ?).


Vers le Ve s. av. J.-C.

Aryens à Ceylan.

4. Les Upanishads (de upa = près, nishad = assis). Elles constituent « l’approche la plus proche » (de la vérité). On a proposé aussi le sens de « connexion, corrélation » ? La liste traditionnelle comprend 108 Upanishads. Elles s’échelonnent entre le VIe s. A. C. ( ?) et le IIe s. P. C.
Les Âranyakas et les Upanishads sont rattachés aux Brâhmanas et leur font suite. Ils se déroulent en quelque sorte 1 un dans 1 autre en s’élevant toujours vers la pure gnose. Aussi les Upanishads sont a appelées VEDANTA ou « fin du Véda », car elles exposent le sens profond et dernier de la Shruti aux hommes ayant renoncé à tout désir personnel.

Vers 600 av. J.-C. : Statues Parkham à Mathurâ.

Las grandes hérésies :

VIe av. J.-C. naît le Jaïnisme.

557-477  : le Bouddha.






285-247, av. J.-C. Dionysios envoyé par Ptolémée Philadelphe d’Égypte.

5. Les Sûtras « fils conducteurs ». Ils constituent des traités d’aphorismes en vers mnémoniques d’un laconisme extrême. Véritables aide-mémoire donnant des règles au rituel védique.

Ils se divisent en quatre recueils :

a) Çrauta sûtras. Ils codifient le sacrifice.

b) Grihya sûtras. Ils réglementent les sacrements et rites familiaux (Samskâras).

c) Çilpa sûtras. Technique des mensurations, d’arpentage et de géométrie nécessaire pour préparer le terrain du sacrifice et l’autel.

d) Dharma sûtras. Conditions de la correction juridique, morale et religieuse.




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